CAMBODGE (automne 2017)
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Phnom Penh
















A la confluence de deux rivières, le Tonle Sap et le Mékong, Phnom Penh a vu sa population passer de moins de 900 000 habitants en 1998 à près de 2,5 mil-lions aujourd'hui. Si l'on considère également que c'est aussi le centre économique d'un pays dont le taux de croissance est à 2 chiffres, on comprend que les embouteillages y soient mémorables. La religion bouddhiste y a encore de beaux jours. Il n'est pas rare de croiser de jeunes bonzes qui font la manche dans les rues. Sur les bords du Tonlé Sap, près du palais royal, on peut acheter un petit oi- , seau, faire un voeu et espérer qu'il se réalisera en le relâchant. Juste à côté des en- , fants des rues se réunissent pour se partager une noix de coco, alors que des vendeu- ses ambulantes proposent d'autres sortes de nourriture. Il faut aussi aller faire tour au marché russe où il règne une autre forme d'agitation et des nourritures conformes , à nos standards.
cérémonial sur les rives du Tonlé Sap
Maggi Maggi
portrait au marché russe
balade au sud de Phnom Penh












méditation sur les bords du Tonle Bati
le Phnom Chisor, ancienne version
le Ta Phrom devant
Si on veut sortir de Phnom Penh en voiture ou en scooter, il vaut mieux porter un masque pour limiter l'effet nocif des gaz qu'on respirera dans les embouteillages. Une fois qu'on est sur la nationale 2, on roule jusqu'au lac Tonle Bati qu'on verra sur la droite après 25km environ et , avant d'arriver au lac, on tombe sur le Ta Phrom (à ne pas confondre avec celui d'Angkor), un petit bijou du XIIème siècle très bien conservé. Ne vous
le Phnom Chisor, nouvelle version
laissez pas embarquer par les mendiants ou par les restos du bord du lac qui attendent le tou-riste. Un bon hors d'oeuvre pour Angkor. Si l'on suit la route sur 25km supplémentaires, on arri-ve à la Neang Khmao Pagoda qui abrite un tem-ple pré-angkorien. Un peu plus loin, en quittant la nationale sur la gauche, on arrive au Phnom Chisor qui domine la plaine du haut d'une colli-ne. Il est en bien moins bon état mais le site est superbe et toujours actif dans des locaux plus récents, mais également intéressants.
le Sambor Prei Kuk
le Ta Phrom derrière
le Sambor Prei est un ensemble de temples pré-angkoriens, du même type que le temple évoqué plus haut, sauf que celui ci est dans un cadre beaucoup plus agréable et que le site comprend environ 150 temples du VIème siècle. Comme les deux précédents sites, celui ci est très peu fréquenté par les tou-ristes. Notons que cette civilisation traverse les frontières. On trouve des temples de ce type et de cette époque également au Laos et au Vietnam (voir ces deux autres pays). Cette balade est aussi l'occasion de redécouvrir un mo-de de vie dans la campagne que nous ne connaissons plus. Un dernier apéro avant Angkor, en dehors des sentiers battus.












Siem Reap et ANGKOR








Pour visiter l'incontournable Angkor, on fait étape à Siem Reap, à quelques km du site. Angkor est un ensemble de temples mais ce fut aussi la capitale de l'empire khmer du IXème, au XVème siècle. D'ailleurs, en khmer, Angkor signifie capitale. Le site fut choisi pour sa proximité avec le lac Tonlé Sap, sa rivière et ses plaines ferti-les mais en 1351, les Thaïs pillent la ville et réduisent en esclavage ses 100 000 habitants. C'est le début du déclin. En 1430, la Cour abandonne le site qui sera livré à la nature et au pillage jusqu'à l'aube du XXème siècle.
Le PETIT CIRCUIT (que tout le monde fait)
Il est difficile d'éviter la cohue de touristes qui se précipite pour visiter le site central ou petit circuit qui comprend Angkor Wat, Angkor Thom et le Ta Phrom. Heureusement jusqu'à 10h le matin, c'est assez supportable. Après, il vaut mieux avoir loué un scooter et aller visiter les temples plus ou moins excentrés.








le BANTEAY SREI est situé à 25 km au nord du petit circuit. Il ne fait pas partie du grand circuit mais mérite vraiment une visite. Son entrée est gardée par une petite armée de singes en pierre. Construit au Xème siècle en grès rouge, il est dédié à Shiva et particulièrement bien conservé.
On peut faire le petit circuit en une journée mais on est sûr de se retrouver dans la cohue et de ne pas profiter pleinement du site. Or plus on s'en éloigne, moins on se retrouve dans les tours opérators qui, pour beaucoup, se limitent au petit circuit. Ce serait dommage d'avoir fait des milliers de km pour ne pas profiter pleinement de ce site exceptionnel. Le mieux est de passer 3 jours sur place pour faire le petit circuit en plusieurs fois au petit matin, puis quand ça se densifie de s'en éloigner pour le Banteay Srei ou le Beng Mealen, par exemple.
pêcheur du Tonlé Sap
le BENG MEALEN a été construit au XIIème siècle et n'est pas franchement en bon état. La nature assez exubérante ici ne lui a pas fait de cadeaux. En plus, il est à 60km à l'Est d'Angkor. Mais c'est aussi l'occasion de se balader dans la cam- pagne et au bord du lac où l'on pêche au filet.
ANGKOR WAT est le plus grand monument d'Asie du Sud-Est; sa construction a duré 37 ans et aurait nécessité 300 000 ouvriers. C'est aussi le plus visité. Ce temple hindouiste du XIIème siècle est entiè-rement dédié à Vishnou. Le sanctuaire central est entouré de plusieurs enceintes. La plus éloignée d'une longueur de 4km est elle-même entourée de douves de près de 200m de larges, autrefois infes-tées de crocodiles. Les murs des galeries de la 2ème enceintes sont gravées sur 800m de bas- reliefs sur une hauteur de 2m. Au centre, le sanctuaire qui s'élève sur plusieurs niveaux qu'on atteint par des escaliers abrupts sur l'arrière du bâtiment.


vue sur l'entrée de la terrasse du sanctuaire






une partie d'un bas-relief
accès à la galerie d'une enceinte
à l'extérieur, les singes s'épouillent tranquillement
coucher de soleil sur le pont d'accès à l'Angkor Wat
ANGKOR THOM était en réalité une ville fortifiée avec plusieurs temples. On y accède par une arche surmontée d'un Bouddha à 4 visages énigmatiques, après avoir franchi un pont surmontant des douves bordées de 27 géants tirant de chaque côté la queue du Naja sacré. Cela représente le "barattage de la mer de lait". Les fortifications ont une longueur de 12km et 8m de haut et sont entourées de douves de 100m de large. Le BAYON, d'une hauteur de 43m et surnommé "la montagne magique", s'est élevé en-tre la fin du XIIème et le début du XIIIème siècle. Il est hérissé de pics surmontés de 4 visages tout aussi mystérieux; à l'origine 54 pics représentant les 54 provinces de l'em-pire khmer, les visages étant les 4 vertus de Bouddha.












le barattage de la mer de lait
le barattage de la mer de lait
une partie des fortifications
Bouddhas aux 4 sagesses
séance de nettoyage du Bayon
<- la terrasse des éléphants, autre site du Ta Phrom


Si les monuments précédents ont été épargnés par la nature, pour ce qui est de la plupart des autres sites, il y a une lutte avec la nature qui parfois aboutit à un équilibre. C'est en particulier le cas pour le TA PHROM. Si les racines des arbres provoquent des éboulements, il y a parfois de tels imbrications que les uns peuvent aussi soutenir les autres.






pour aller PLUS LOIN








sur la route de Beng Mealen




en m'approchant d'un autre endroit du Tonlé Sap proche de Siem Reap, je tombe sur un groupe de maisons flottantes. On est loin des cités lacustres qu'on peut voir dans les dépliants des agences de voyage.
les géants et les douves
Oh surprise,