Tunisie

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J'étais déjà allé en Tunisie 2 fois avant de faire ce 3ème séjour au printemps 2015. Ne subsistent que ces photos de ce 3ème voyage où j'ai exploré le pays entre Tunis et Sfax. Mais j'y retourne dans un mois pour explorer la région au sud de Tozeur.

C'est un voyage d'une douzaine de jours que j'ai fait quelques mois seulement après les deux attentats, l'un au musée du Bardo, l'autre dans la zone touristique de Sousse. Comme je me dé-plaçais en transports en commun, mon périple se limitait aux plus grandes villes de la région, Tunis, Sousse, Sfax, Kairouan, mais aussi Madhia que j'avais beaucoup aimé lors d'un précédent voyage, notamment pour sa presqu'ile en partie occupée par son cimetière marin; et El Jem pour son très bel amphithéâtre. De plus, de Sousse, on peut aller en train à Madhia, d'où l'on peut rejoindre Sfax.  Petite remarque : Si les transports en commun permettent de rencontrer la population locale, ce mode de locomotion limite quand même les arrêts inopinés au gré du hasard. C'est pourquoi seuls les paysages urbains sont présents dans cette section. Mais on se rattrapera par la suite dans le sud.

TUNIS

Tunis est une ville qui s'est largement développée au cours du XXème siècle autour de sa médina aux ruelles étroites où l'on a aucun mal à se perdre. Au centre de la médina, la mosquée Zitouna bordée par un souk protégé du soleil où l'on se laisse porter par le flot humain. Entre la médina et la ville moderne, le marché central, son ambiance bon enfant et ses étals qui peuvent être de véritables oeuvres d'art. Ci contre, le reflet de la cathédrale catholique de Tunis, construite à la fin du XIXème siècle, un témoignage de la colonisation française du pays.

I - Le Nord-Est

  2 précisions préliminaires : A l'occasion de ce dernier voyage, j'ai constaté que la vie n'est vraiment pas chère en Tunisie. On peut se nourrir au resto pour à peine 10€ et très bien manger et le prix des visites est généralement sans commune mesure avec ce qu'on paie ailleurs. Nous avons loué une voiture chez Mamicar pour moins de 20€/jour et l'essence coûte moitié prix qu'en France. Seul le logement est assez cher; mais entre airbnb et booking, si l'on veut réserver à l'avance, on peut s'en tirer pour 35/ nuit à 2. De plus, quel plaisir de rencontrer des gens qui parlent la même langue et qui sont toujours prêts à vous aider. Même les petits commerçants, qui vivent des rares touristes qui viennent en dehors des périodes scolaires, ne vous harcèlent pas après avoir constaté que vous n'êtes pas intéressé par ce qu'ils vendent.

le marché central

Ca y est, j'en suis revenu. La proximité du désert, c'est un autre mode de vie que chez nous. A vous de voir ci dessous; c'est après la première partie, le nord-est, que j'ai épaissi par du texte.

en discussion

les bottes de carottes

légumes variés

Ailleurs dans Tunis (mais principalement dans la médina)

pilier de bistro

le collectionneur de parfums

la pause à l'ombre de la Zitouna

au café

dans la médina

discussion privée

Kairouan

extérieur nuit

La grande mosquée

avant d'entrer

à l'intérieur

La mosquée du barbier de Mahomet

l'entrée du mausolée d'Abou Zamaa AlBalaoui

l'entrée de la mosquée

dans la médina

la rue des couturiers

surveillance rapprochée

passages protégés

Kairouan est souvent désignée comme la quatrième ville sainte de l'islam et la première ville sainte du Maghreb, avec sa Grande mosquée, fondée en 670 qui constitue le plus ancien et le plus prestigieux monument islamique du maghreb, et le mausolée du barbier appelé ainsi parce qu'on y vénère un compagnon du prophète Mahomet qui aurait conservé 3 poils de sa barbe. Dès le IXème siècle, la ville est un grand centre de rayonnement de la culture arabe et de l'islam. Dans la médina entourée de remparts, le calme règne, à l'abri du soleil et les chats sont rois. A l'extérieur de la médina subsistent également deux bassins, té-moins de la domination de la ville par les Aghlabides au IXème siècle, qui servaient à alimenter la ville en eau, mais également de bassins de plaisance et de divertissement.

Madhia fin de marché

Madhia recueillement au cimetière marin

Sousse rue de la Kasbah

Sousse en longeant les remparts

El Jem face à l'amphithéâtre

Sfax

prière à la grande mosquée

une très vieille mosquée de la kasbah

discussion avec l'iman

Sousse, Madhia et El Jem

au marché aux poissons

Sfax, avec ses 600 000 habitants, est la 2ème ville de Tunisie avec un port particulièrement actif. De la ville moderne, je n'ai pas vu grand chose, ayant été pris en charge par un habitant local qui s'est proposé de me faire faire le tour des mosquées de la médina, la plus ancienne sur les 2 photos ci dessous, ayant été en gran-de partie construite avec des matériaux récupérés sur des monuments romains. Quant à la médina, peu de commerces destinés au tourisme par ailleurs très limité; ce qui la rend particulièrement authentique. Et comme souvent, je n'ai pas résisté à mon envie de faire un tour au marché principal de la ville, tout aussi au-thentique que la médina.

 Important port commercial et militaire sous les Aghlabides (800-909), Sousse est un exemple typique de ville des premiers siècles de l'islam. Avec sa casbah, ses remparts, sa médina et sa Grande Mosquée, la mosquée Bu Ftata et son ribat typique, à la fois fort et édifice religieux, elle était l'un des éléments d'un systè-me de défense de la côte. Après avoir visité la médina et le port qui la jouxte, je me suis promené en direction des hôtels pour touristes en bord de plage. J'ai pu constater qu'une bonne partie de ces grands hôtels était à l'abandon, probablement destinés à la destruction en raison d'une prévision de tourisme de masse bien trop optimiste, comme ailleurs dans ce pays, mais on y reviendra.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 La gare ferroviaire de Madhia est à l'entrée de la presqu'ile. Pour arriver à sa pointe, on longe tout d'abord l'un des plus importants ports de pêche du pays, pour arriver au mar-ché dont la partie poissons est évidemment la plus importante. On arrive alors dans une jolie et agréable médina, plus aérée qu'à l'habitude, qu'on traverse pour arriver au magni-fique cimetière marin et à l'ancien port phénicien creusé dans la roche où flottent quelques barques au gré des flots; un lieu qui prête à la rêverie. 

Si l'on aime les monuments antiques, on ne peut se passer de faire une courte étape à El Jem entre Sfax et Kairouan. Son amphithéatre romain, particulièrement bien conser-vé est l'un des plus impressionnants avec ses 30 000 pla-ces. Un conseil : allez y plutôt tôt le matin ou après 17h l'été en période scolaire.

II - le sud tunisien

Si l'on croise 6 touristes les jours les plus fastes dans le sud tunisien au début du mois de Décembre, c'est exceptionnel. Du coup, pour cette population locale qui vit du tourisme, on peut difficilement refuser de leur acheter des breloques ou qu'ils nous servent de guides; d'autant qu'ils pratiquent généralement des prix dérisoires et qu'ils sont rarement collants et souvent compétents. Quant à Djerba qui s'en sort plutôt mieux, son tourisme de masse contribue plus à l'enrichissement des propriétaires des grands hôtels en bord de mer qu'à la population locale.

Ci dessus, j'ai reproduit notre périple de deux semaines. Après avoir atterri à Djerba et à nous rendre compte que la nuit en Décem-bre, dans cette région il fait au moins aussi froid que chez nous, simple vitrage oblige, nous prenons la route pour Médenine, via le site antique de Gightis. Deux routes possibles; le GPS nous indique la pus courte mais pas forcément la plus rapide. Elle passe par un bac que nous attendons une bonne heure. Si nous ne voyons pas de dauphins, la traversée est agréable et quasi gratuite.

Gigthis ne mérite pas un grand détour mais cette jolie balade qui ne vous coû-tera presque rien. Le site vaut surtout pour son environnement et par le fait qu'il est peu fréquenté. Nous étions seuls pendant toute notre visite. Par con-tre pour ce qui concerne l'immobiler, il faut faire preuve d'un minimum d'ima-gination.

Si vous passez dans le coin, allez manger au resto Dar Dhiafa; c'est à quelques kms de Médenine, sur la route de Zarzis. Vous pourrez manger sur des terrasses abritées du so-leil des plats locaux ou de la viande au poids que vous choisirez et qu'on vous grillera pour une dizaine d'euros au total, accompagnements compris.

Après une petite heure à respirer l'air marin et à vadrouiller dans les vieilles pierres, nous reprenons la route en direction de Médenine où nous avons no-tre premier contact avec les ghorfas. Ces cellules voûtées demi-cylindriques conservant toujours la même température servaient de greniers à victuailles aux berbères, permiers habitants de cette région montagneuse. Les ghorfas sont regroupées en ksars de manière à former des ensembles fermés sur l'ex-térieur, généralement sur des pitons rocheux, de manière à pouvoir résister aux éventuels pillards.

Le ksar de Médinine qui a compté plus de 6000 ghorfas n'est pas vraiment en-tretenu mais en contrepartie, mais boudé par les touristes, il a gardé son ca-ractère d'authenticité. Et surtout il faut aller visiter pour quelques dinars le petit musée du ksar. Son propriétaire a eu l'autorisation de privatiser quel-ques ghorfas qu'il a artistiquement aménagé. Il vous dira tout sur les berbères et vous montrera ses collections de tissus, armes, pièces anciennes et autres objets. A la sortie du ksar, on joue aux cartes.

l'extérieur du musée

Mr Ripolin des Minguettes

Le programme du lendemain est plus consistant, aussi bien en termes de lieux à visiter que de kms à parcourir puisque nous nous allons à Douz, distant de près de 200 kms, en plusieurs étapes.

Nous récupérons la voiture et partons pour les dunes de Sabria à 35 km à l'est de Douz. Des campements de fortune sont installés à la périphérie du village; probablement des nomades en transit avec leurs troupeaux. Un jeune à moto nous propose de nous guider jusqu'au fort Saganne où eut lieu le tournage du film toponyme. Le fort ayant été trans-formé en lieu d'hébergement, c'est là qu'il travaille; des dunes de sable à perte de vue. La quiétude du lieu est juste troublée par l'aménagement du campement en vue du festival de fin d'année.

galeries . C'est au fond de ces cratères que l'on avait creusé les habitations pour échapper à la chaleur. Aujourd'hui ils  servent plutôt d'enclos pour les animaux.                                           A la sortie de Matmata, nous trouvons d'autres types de lo-gements troglodytes, habités cette fois ci.                                       A Tamezret, nous faisons une dernière pause. C'est un village aux ruelles étroites à flan de colline dominé par une blanche mosquée. Nous ne trouvons pas d'endroit où man-ger, mais une des rares personnes que nous croisons nous propose d'ouvrir le café berbère de sa nièce dont il détient les clés où nous pouvons boire une excellent thé aux aman-des après avoir sorti les quelques vaches qui rient et biscuits qui nous restent.

La route qui serpente dans la montagne est bonne et peu encombrée. C'est le moins qu'on puisse di-re. Après un arrêt à Toujane pour profiter de la vue sur le village et sur la plaine, nous avons notre premier contact avec le désert. A l'entrée de Matmata, nous découvrons l'ancien village troglodyte dont on ne voit que les cratères d'une douzaine de mètres de profondeur reliées entre eux par des

une rue près du ksar, un joyeux capharnaum ->

notre hôte de Tamezret

A Douz a lieu tous les jeudi matins l'un des plus importants marchés aux bes-tiaux de la région. Ici le sable est omniprésent et on sent l'ambiance particulière du désert. Une fois que nous avons pris nos quartiers chez Ali Baba (sur booking, très bien mais froid l'hiver), nous allons manger à l'excellent resto la porte du Sahara (accueil parfait et menu vraiment complet à 10€). Le lendemain, nous avons la journée pour visiter le coin. Nous commençons par le marché aux dattes dont c'est la période de récolte. Ici le kg des meilleures dattes vaut moins de 4€ et elles sont bien meilleures que ce qu'on trouve en France. Puis nous nous dirigeons vers le souk où après avoir visité les bouti-ques artisanales qui bordent la place centrale, nous allons prendre un thé sur la terrasse d'un café qui la domine.                                                                                                  Puis nous allons au marché quotidien aux fruits et légumes et nous déjeunons à la terrasse du populaire resto belhabib qui propose une excellente chorba et un couscous pour quelques euros. De là on bénéficie de l'animation du mar-ché. Dans un coin isolé, un vieux monsieur tient un petit étal où il aimerait probablement vendre ses olives. Elles sont excellentes. Mais comment fait-il pour avoir la force de soulever les poids qui pèsent celles que je lui achète ?Nous discutons avec le gérant d'une boutique. Il                                                             habitait aux Minguettes et a travaillé près de 30                                                        ans ans chez Ripolin avant de revenir dans son pays.

Après une nouvelle nuit dans ce bel endroit, cependant sans chauffage, nous débarquons au souk des animaux à l'entrée de la palmeraie. Ca grouille tout autour, où sont parquées les camionnette qui se déchargent et se remplissent d'animaux. Pas de chameaux au port de tête si hautain qu'il en devient comique. Mais il y a de très belles chèvres aux longues oreilles, des moutons, des poulets et quelques chevaux. La foule est dense, on discute on ausculte et on échange    des paquets de billets dans d'inévita-                                                                                                                                                                                                                                                                        bles sac en plastique. Si vous êtes inté-                                                                                                                                                                                                                                                                          ressé(e), sachez que le prix d'un mou-                                                                                                                                                                                                                                                                              ton tourne autour de 450€.

Après avoir fait le plein d'odeurs plus ou moins agréables, nous voilà partis pour Tozeur. Quelques arrêts prévus sur la route : tout d'abord une source d'eau chaude qui jaillit à l'intérieur du bâtiment ci contre pour se répandre dans les champs après avoir suivi un circuit de refroidissement dont profitent des petits

malins qui trouvent ça moins cher et plus agréable que le hammam. Cette source se trouve à la sortie du village Zaouia. Une statue de géante à un carrefour vous invitera à tourner à gauche et à parcourir 200m pour l'attein-dre. En reprenant la route pour Tozeur, on tourne à la troisième à gauche,  et on roule 2 km plus loin, pour arriver à ces drôles de rochers en sable durci qui méritent également un petit détour. Tout cela se trouve juste avant d'ar-river au Chott el Djerid, un lac salé de 5 000km2 qui s'étend en longueur quasiment du golfe de Gabès à la frontière algérienne. En fait de lac, il est généralement à sec et l'on y voit alors une légère couche de sel, sauf lorsqu'il pleut mais dans ce cas la hauteur d'eau se limite à quelques centimètres. Aussi on peut le traverser sans problème dans le sens de la largeur sur une route légèrement surélevée qui parcourt 80 km. Comme on peut le voir sur la première photo ci dessous, il vaut mieux ne pas avoir besoin d'aller aux toilettes pendant le trajet.

Tozeur est une ville de près de 40 000 habitant, en grande partie composée de bédouins sédentarisés au XXème siècle. Elle possède une agréable médina et une palmeraie de plus de 1000 ha malheureusement en grande partie jonchée de sacs plastiques et autres détritus. Ici l'été dernier le thermomètre est monté à 56°. Comme à Sousse ou à Djerba, il y a là une secteur touristique où sont regroupés d'imposants hôtels 4 ou 5 étoiles, au point mort en cette saison. Nous voilà installés pour 4 nuits dans un vaste appartement, cette fois ci, avec une climatisation réversible et une très belle terrasse dominant le désert (sur airbnb la terrasse lumineuse, 33€/nuit). Ne manque qu'un peu de vaisselle pour

notre bonheur. Mais nous trouvons une excellente cantine de luxe, le restaurant Tisou-ros tenu par un couple érudit et intarissable sur la culture locale dont ils font une excel-lente promotion dans nos assiettes. Il faut goûter leur gargoulette, spécialité locale, ou leur couscous végétarien aux oignons confits (4€). Après ce premier festin, nous y re-viendrons 3 fois, nous partons visiter la briqueterie dont la production décore la médina. Les conditions de travail y sont particulièrement rudimentaires : Pour commencer on moule de la terre argileuse qu'on fait sécher au soleil. Puis on insert les briques dans un four et on les cuit en alimentant le feu avec des feuilles de palmiers. Il ne reste plus qu'à respirer à plein poumons et sans masque ces fumées noires qui sortent du four.

Nous repassons par la palmeraie où l'on rencontre un monsieur à l'âge déjà bien avancé. En période de fertilisation des palmiers dattiers femelles, il fait plus de 50 grimpettes quotidiennes pieds nus pour leur transmettre le pollen des mâles. Ici, comme dans toutes les palmeraies de la région, on pratique la culture à 3 étages : au premier étage les légu-

Le 2ème jour, nous partons pour une expédition dans les montagnes en direction de Mides au nord de Tozeur. Après avoir traversé un second Chott, nous pénétrons dans les 

montagnes et faisons un premier arrêt dans l'oasis de Chebika (qui signifie "petit filet" par référence au ruisseau qui se faufile entre ces deux monts qu'on voit ci contre. Dans la descente vers le ruisseau, on cherche à vous vendre sans agressivité des pierres, du genre améthystes ou quartz. C'est une superbe balade qui commence en suivant le cours d'eau. Puis, arrivé à une chute d'eau, on grimpe sur le mont à gauche jusqu'au sommet d'où l'on voit la palmeraie qu'alimente le ruisseau. Plus loin, c'est le désert. Sur le che-min on peut admirer les plis générés par la nature ou ces étranges traces ressemblant à de gigantesques mains incrustées dans la ro-che. Une fois revenu au point de départ, on peut se désaltérer d'un pur jus de grenade ou d'autres fruits locaux en admirant la vue.

Nous poursuivons jusqu'au restaurant Diari Tamerza à la sortie du village de Tamerza, où nous déjeunons à l'ombre des palmiers.

Après cette excellente pause, direction Midès à une dizaine de kms de la frontière algérienne. Belle balade dans les gorges cependant moins impressionnantes que l'étroit canyon de Tamerza qu'on voit sur le chemin du retour. (les 3 photos ci dessous)

Le lendemain, nous allons à Nefta, à 20km à l'est de Tozeur. connue pour sa corbeille, une oasis au centre de

la ville qui, avec le manque d'eau est devenue un dépotoir entretenu artificiellement. Du coup, il vaut mieux se rabattre sur sa belle et sous estimée médina qui vaut bien celle de Tozeur.

gmes, au 2ème étages, les arbustes et arbres fruitiers et au dernier étage les palmiers dattiers, qui sont les premiers protecteurs du soleil. Comme nous avons du temps avant la tombée de la nuit, nous poursuivons vers le "belvédère", un lieu qui pourrait être sympa, transformé en enfer par le projet absurde d'un golf dans cette région qui manquait déjà cruellement d'eau. Heureusement cette obscénité a été abandonnée grâce à la résis-tance de personnes comme nos amis propriétaires du restaurant Tisouros.

Retour vers l'est pour Tataouine. La ville en elle même n'a aucun intérèt; on y va pour les ksars et les anciens villages berbères perchés tout autour. En at-tendant la route est monotone jusqu'à ce que nous arrivions dans les mon-tagnes. Nous faison un arrêt à Ksar Hallouf (ci contre), puis à Ghomrassen  où dans un cadre exceptionnel (à côté), il y aurait des peintures rupestres. 

Le lendemain, nous partons pour Douiret, un village troglodyte berbère à flan de colline, dominé par les ruines d'une citadelle à 20kms au sud de Tataouine. Initialement les villages étaient conçus pour résister aux risques d'invasion et de pillage. Au fur et à mesure que le risque diminuait, la population a abandonné ces                                                                        villages pour s'établir dans la plaine. C'est également le cas pour Chenini et Guer-                                                                          messa que nous visiterons plus tard.

Dans l'après midi, nous allons voir le ksar Ouled Soltane édifié en 1699 au sommet d'une colline. Il compte 287 ghorfas réparties sur trois à quatre étages. A l'entrée, on joue à un jeu appelé kharbga qui est une variante des dames. Comme on le voit, les hommes portent généralement le burnous en cette période, un manteau en laine sans manches, pour se protéger du froid.

Puis nous allons déjeuner à Chénini chez Mabrouk, l'un des seuls restos dignes de ce nom. Ici aussi, avec le temps le vieux village s'est vidé progressivement de ses habitants qui préfèrent loger dans la plaine. La mosquée trône fièrement en son cen-

tre et quelques chambres d'hôtes ont ouvert tout autour. Il y a également un intéressant pressoir troglodyte pour faire l'huile d'olive; sur la 2ème photo dans le pressoir, on peut remarquer les inscriptions berbères.                                          Il ne faut pas louper la mosquée des 7 dormants. On y va en revenant sur le nouveau village. Puis après quelques kms, on tourne à droite. C'est une mosquée semi troglodyte; ce qui explique que le minaret soit penché : il y aurait eu un éboulement au dessous. Du coup, c'est un peu leur tour de Pise. La légende veut que 7 chrétiens auraient été enterrés ici. Sur la photo en contre plongée, on voit 4 des 7 tombes.

Pour notre dernier jour à Tataouine, nous allons à Ghoumrassen acheter des dattes au marché. Puis nous partons pour Ksar Hadada en passant par Ksar Beni  Ghedir. En route, je m'arrête sur un terre plein au pied d'un pic rocheux pour une balade. En grimpant je vois des logements troglodytes abandonnés. Puis un                                                                    peu plus haut ce panneau signalant des empreintes de dinosaures, probablement les traces noires. Et au sommet de la colline, au                                                                   sommet d'un piton rocheux, les ruines d'un ancien fort.

Puis nous déjeunons à Ksar Hadada, qui servit de cadre au film Star Wars comme de nombreux autres lieux entre Tozeur et Tataouine.                               Enfin notre dernière visite sera pour l'ancien village de Guermassa dans un cadre magnifique Seuls la mosquée et un café à l'entrée du village sont entretenus. Le reste n'est que ruines, mais quel environnement ! Guer-massa a été fondé au XIIe siècle, puis fortifié pour prévenir les incur-

          un ksar parmi d'autres                                                  Ksar Hadada

sions arabes. Comme les autres villages berbères situés dans la région, il a été doté de greniers fortifiés aménagés au-dessus d’une colonie troglo-dyteLe village s'étend sur 3 collines dont il fait le tour. Au sommet de deux pitons rocheux, on devine une forteresse pour se replier en cas d'attaque ennemie. Sur la colline centrale, on peut constater que les habitations s'étageaient quasiment jusqu'au sommet. Souvent le soir des habitant du nouveau village montent boire un café, un thé à la menthe, discuter ou jouer.

                     la colline centrale                                                                                          côté est                                                                                      côté ouest

Ce matin, nous prenons à nouveau la route pour Ksar Ouled Soltane mais en passant cette fois ci par Ksar jlidet. Hier nous serions revenus par cette route si le GPS ne nous avait pas fait défaut. Comme en plus le soleil était couché, nous avons préféré rentrer par la route que nous avions prise à l'aller. En fait, il s'avère que cette route est jonchée de ksars plus ou moins bien entretenus, mais toujours déserts.

 Pour notre dernier jour en Tunisie, nous allons voir le Djerba explore park, un parc qui accueille toutes sortes de reptiles, mais plus particuliè-rement des crocodiles, il y en aurait plus de 600. Il y a également un très beau musée. L'endroit est très propre et les animaux n'ont pas l'air malheureux. En même temps, un crocodile ça n'est pas très expressif, même lorsqu'ils montrent les dents. Il parait que c'est pour se ventiler.

     Retour sur l'ile de Djerba où nous nous arrêtons à cette ancienne mosquée en forme de petite forteresse, représentative de l'ile. Ici les mosquées servaient de refuge aux habitants en cas d'attaque par des ennemis. Houmt Souk, la capitale de l'ile a conservé une certaine authenticité lorsqu'il n'y a pas de déferlante estivale du tourisme de masse. Autant on aura vu très peu de chiens, autant les chats sont partout, notamment sur l'ile, et ils sont généralement plutôt bien portants et bien traités.